Le secteur de l'énergie en Tunisie a été caractérisé par un excédent du bilan d'énergie primaire jusqu'à l'année 2000, où le secteur pétrolier a représenté les sources les plus importantes de devises au cours des années 70 et 80 du siècle dernier, contribuant ainsi grandement à faire avancer le développement de pays tunisien, mais depuis 2001, le bilan énergétique est devenu en état de déficit qui s'est aggravé d'année en année en raison de la baisse des ressources nationales de pétrole et de gaz, contre, le rythme de la consommation d'énergie sous ses différentes formes ne cesse d’augmenter malgré les efforts déployés par l'État dans les domaines de la recherche et de l'exploration d'une part, et l’encouragement des programmes de la maîtrise de l'énergie d'autre part pour réduire la consommation. A cet égard, nous notons que le déficit du bilan énergétique a atteint des niveaux record ces dernières années, atteignant des limites d'environ 57% en 2020, alors qu'il ne dépassait pas 10% avant 2010.
Quant à la structure de la consommation d'énergie, la part du gaz naturel dans le bilan de l'énergie primaire est passée de 28% en 1990 à près de 53% en 2021, du fait des stratégies suivies depuis les années 90 dans le domaine de l'intensification du déploiement du gaz naturel dans les secteurs du logement, de l'industrie et de la production d'électricité après la découverte du plus grand champ gazier «Miskar ». Quant à la contribution des énergies renouvelables à la consommation totale d'énergie primaire, elle est encore faible et ne dépasse pas 1%. Quant à la structure de la consommation de gaz naturel, le secteur de la production électrique reste, de loin, le plus grand consommateur de gaz naturel (74% de la demande en 2021 et le mix énergétique pour la production d'électricité dépend presque entièrement du gaz naturel, puisqu'il a atteint plus de 97% en 2021 et les 3% restants sont issus des énergies renouvelables) et le reste est réparti entre les secteurs du logement, de l'industrie et des services.