Les activités d'exploration et de recherche, ont été poursuivies avec un rythme ascendant ce qui a abouti à la réalisation de la première découverte importante en termes de taille et de réserves jusqu’à ce jour, dénommée "El-Borma" située au sud tunisien et ce en 1964 par la SITEP. L’entrée en production du champ d’El Borma était en 1966 avec une production de 5000 barils/jour au départ pour atteindre son pic en 1970 avec une production moyenne journalière de 88 mile barils.
Cette découverte a incité les investisseurs à intensifier l'activité de forage qui a conduit à la réalisation de plusieurs autres découvertes : La SEREPT avait découvert les champs « Douleb » et « Semmama » au centre ouest de la Tunisie (Kasserine) respectivement en 1966 et 1967, puis de nombreuses autres découvertes dans le golfe de Gabès, dont la plus importante était le champ d’"Ashtart" en 1970, deuxième grand champ de Tunisie de point de vue taille et réserves, qui a entré en production en 1974. Les découvertes "Miskar" en 1972 et "Hasdrubal" en 1974, n'ont été développées que successivement en 1996 et 2007 et ce pour des raisons économiques et stratégiques.
Néanmoins, les découvertes, réalisées après la découverte du champ d'Ashtart en 1970, étaient soient gazières et donc ne pouvaient pas être ni commercialisées à ce moment (absence d'un marché local) ni exportées (réserves limitées) soit de petites à moyennes tailles et dans le coût de développement est élevé.
Les plus importants d'entre eux étaient «Miskar», «Didon», « Hasdrubal » , « Isis », « Birsa », « Tazerka », « Oudna », « Jebel Grouz », « Cosmos », « Salambo », « Jugurtha » etc…
Cette conjoncture, caractérisée essentiellement par le début déclin de la production nationale à compter de 1980 conjuguée avec la croissance de la consommation couplée à la forte baisse du prix du pétrole brut à la fin des années 70 et au début des années 80 et les résultats d’exploration peu encourageants avec absence de découvertes significatives de taille similaire aux deux découvertes El Borma (1966) et d’Ashtart (1970) malgré le nombre élevé de forages d’exploration, a conduit au départ de grande compagnies pétrolières telle que Marathon, Total et Shell et ce malgré la naissance d’un marché local pour le gaz naturel grâce à l’entrée en exploitation du gazoduc Algérie –Tunisie-Italie.
Bien que plus de 1200 puits aient été forés jusqu’à la fin de 2020, ils ont conduit à la découverte de plus de 120 découvertes, dont 35 découvertes qui ont été réalisées avant 1985 et 85 après 1985. A part les deux découvertes El Borma (1966) et d’Ashtart (1970) toutes les autres découvertes sont de petite taille et des réserves limitées.
Le nombre des permis a été passé de 17 permis en 1972 à 27 permis en 1985 puis 52 Permis en 2010, pour décliner pour plusieurs raisons pour atteindre les 19 permis à fin 2021 sachant que 6 nouveaux permis de prospections ont été octroyés en 2019
En ce qui concerne la production des hydrocarbures liquides, elle a été démarré par l’entrée en production du champ d’El Borma en 1966 avec une production journalière moyenne d'environ 5000 barils, puis a été suivi par l’entrée en production de plusieurs autres champs (Douleb en 1968, Semmama en 1969, Tammesmida en 1970, Sidi El Itayem en 1972 et Ashtart en 1974 etc.). La production a atteint son maximum en 1980 avec une moyenne journalière d'environ 117 000 barils (dont 70% provenant des champs d’El Borma et d'Ashtart).
Le début des années 80 a été marqué par le déclin naturel de la plupart des champs producteurs, outre le départ des compagnies importantes et la réalisation des découvertes marginales. Tous ces facteurs prédisaient un déficit énergétique au début du XXe siècle (2000) si l'État n'entreprenait pas des nouvelles mesures et d’incitations pour attirer l'investisseur et intensifier l'activité de prospection et de recherche afin de renouveler les réserves et rationnaliser en même temps la demande à travers la maitrise de l'énergie.
Ainsi, La promulgation du décret –loi n°85-9 du 14 septembre 1985 instituant des dispositions spéciales concernant la recherche et la production des hydrocarbures liquides et gazeux a permis le développement de la majorité des découvertes marginales.
Cependant, la production de ces champs n'a pu que limiter le déclin naturel des principaux champs producteurs. En effet la production nationale a continué de baisser, portant la production journalière moyenne de brut à 81 000 barils en 2009, 77 000 barils en 2010, 46 000 barils en 2016 et 33 000 barils en 2020. par contre, une hausse de la production a été enregistré en 2021 à 40400 barils suite à l'entrée en production de la concession de Halk el Menzel.
En ce qui concerne le gaz naturel, l'intérêt a commencé en 1972 et ce par la valorisation du gaz du champ d’El Borma afin de commercialiser le gaz et éviter son torchage. Le projet réalisé par la STEG en 1970 s’agissait de la pose d’un pipeline depuis le champ d’El Borma jusqu’à la station de traitement à Gabès.
A partir des années 90, d’autres champs gaziers ont été entré en production, dont le plus important était le champ "Miskar" en 1996 au Golf de Gabes, puis les champs de Bague et El Franig dans le sud-ouest en 1997, puis « Chergui » en 2008 et Hasdrubal en 2009.
La moyenne de la production journalière de gaz a atteint 8,6 millions de m3 en 2010 et 7,8 millions de m3 en 2013 et 6,1 Millions de m3 en 2016 et 5 millions de m3 en 2019. Et avec l'entrée en service du projet Nawara en mars 2020, la production a augmenté de 4% bien que sa production a subit des perturbations répétitives dûe à des problèmes techniques. on prévoit qui va atteindre progressivement à 2,7 millions de m3, et par conséquent une baisse du déficit énergétique, qui s'est accentué ces dernières années. d'ailleurs, la production de gaz a augmenté de 18% pour se situer à 6.1 millions de m3/j